Le coup de pouce du CFPPA


Ces dernières semaines, nous avons eu le plaisir d’accueillir des groupes d’élèves du CFPPA de Die (établissement d’enseignement agricole), et on a passé de très jolis moments en présence de ces joyeuses équipes.


Les premiers groupes s’initiaient au maniement de la débroussailleuse et de la tronçonneuse. Ça fait du bruit, mais ça nous aide beaucoup. Généralement en cette saison, on est tellement occupés aux semis et autres préparations des sols qu’on prend du retard sur l’enherbement. Grâce aux élèves, les jardins sont beaux et entretenus. Les herbes fanées de l’été passé s’en retournent à la terre et, les jeunes pousses qui leur succèdent, commencent déjà à nous offrir des fleurs, des couleurs et des odeurs variées.

Débroussaillage en cours... 


Puis les groupes d’élèves sont revenus. Cette fois pour des tâches plus maraîchères. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a bien avancé ! Les oignons sont plantés, et il y en aura beaucoup ! Les pommes de terre sont plantées, celles qu’on ramassera précocement, en patates nouvelles, et toutes les variétés de conservation, qu’on a planté sous foin sans gros travail de nos sols... D’ailleurs, on a aussi réussi à préparer une belle parcelle de Marignac-en-Diois pour y cultiver une nouvelle sorte de pommes de terre, la patate douce. On espère que cette première expérience sera concluante, et délicieuse.


Les pommes de terre sous leur lit de broyat

La parcelle dédiée aux patates douces 


La serre est plantée. Toutes nos aubergines, poivrons et oignons botte y sont plantés. Les premiers rangs de courgettes se portent bien. Les betteraves ont rejoint des planches de cultures joliment désherbées, les champs d’oignons sont binés. On a même réussi à réinventer des surfaces de cultures, en étalant trois longues planches de broyat dans le verger de Simone à Ste-Croix. Ces nouvelles planches devraient rapidement accueillir des rangs de courges, puisque nous n’en avons jamais assez.


Désherbage et plantations sous serre. Les vieilles salades serviront à nourrir les limaces...

Des nouvelles planches pour accueillir des courges !



Autre réussite, le bâchage des terrains des Charles, à Marignac. Ces grandes parcelles sont devenues difficiles à entretenir, puisque nous les avons aménagées perpendiculairement à la pente, pour maximiser l’infiltration des eaux pluviales. Or, cet aménagement rend difficile le travail du sol au motoculteur, qu’on essaie d’ailleurs de laisser au repos, dès que ça nous est possible.

Du coup, on a apporté de la matière organique (un joli compost de paille de lavande mélangé à du fumier d’ânes), qu’on a ensuite bâché.

L’idée pour cette année, c’est de ne pas enlever la bâche, mais de la trouer pour y implanter nos champs de tomates à coulis et nos fameuses Milpa, les associations entre courges, maïs et haricots grimpants. C’est pour ça que nos parcelles sont noires, intégralement recouvertes, mais on en attend de grands résultats. La bâche, en plus d’empêcher la croissance des plantes que nous ne voulons pas, sert à réchauffer le sol et à maintenir l’humidité. En effet, la chaleur de la bâche permet de faire remonter les eaux, même profondes, qui remontent à la surface, condensent contre la bâche, et se restituent au sol tel un système d’arrosage permanent. Nous on pense que c’est pas mal, et on se dit qu’une bâche qui tient dix ans, c’est mieux que dix ans de motoculteur ou de travail du sol… 


Bref, on a fait beaucoup de ces choses là avec les élèves, et on a vraiment passé un bon moment. Ça fait plaisir de voir que notre modèle alternatif, associatif, suscite la curiosité et l’intérêt de ceux qui demain, produiront peut-être de la nourriture. 

On en a donc profité pour finir la dernière semaine en beauté, avec un joli barbecue partagé devant la serre de Ste-Croix ! 


Des semis... en godets ou à la pelle. À la votre !



Encore un grand merci à tous les élèves présents, vos coups de mains ont été précieux et apprécies. On espère que ça vous a plu aussi, et qu’on aura pu vous partager quelques petites choses intéressantes ! On en profite pour remercier également notre stagiaire des dernières semaines, Sara, venue tout droit de Haute-Savoie et qui, en seulement trois semaines, a pleinement trouvé sa place à nos côtés. Maintenant qu’elle est (déjà) repartie, ça nous fait un grand vide… 


Les joies de la transmission, c’est encore plus agréable quand on rencontre tant de chouettes personnes !