Fertilité des sols

Ces derniers temps nous avons apporté beaucoup de matière organique sur les jardins durant nos chantiers ! Nourrir le sol afin de produire de bons légumes … c’est le bon sens qui parle ! 

Aux jardins nourriciers nous apportons principalement du broyat de déchets verts, du compost de lavande ou du fumier. Comme le dit Cam, la meilleure matière organique à apporter sur un sol… et celle que l’on peut se procurer facilement, à côté de chez soi et à un prix abordable !

Pour autant, afin de comprendre plus en détail ce processus, et la notion de fertilité des sols, voici un article pour les curieux.ses et ceux et celles qui aiment comprendre et imaginer comment ça se passe sous nos pieds !


Le système racinaire d’une plante vient puiser dans le sol l’eau et les éléments nutritifs nécessaires pour vivre, grandir et se reproduire. De multiples facteurs vont intervenir dans la croissance des différentes parties d’une plante : lumière, eau, humidité de l’air, température…

En ce qui concerne les sols, tous les facteurs favorisants la bonne santé d’une plante vont devenir des indicateurs. Le premier élément est la fertilité physique d’un sol. Afin de pouvoir grandir, les racines vont avoir besoin de place. Imaginez-vous racines… un sol tout dur et compacte c’est pas l’éclate. Un sol meuble et bien aéré est propice au développement des racines ! Cette aération du sol, sa structure grumeleuse peut-être produite mécaniquement par le labour, ou plus superficiellement grâce à la fraise de notre motoculteur par exemple !

Elle est surtout naturellement crée grâce aux vers de terre, collemboles et autres micro-organismes qui digèrent la matière organique et créent des galeries. En plus de structurer le sol, en le rendant plus poreux, les vers de terre digèrent et décomposent la matière et la rendent ainsi disponible pour les plantes.


On en vient doucement à la fertilité biologique : capacité des organismes vivant dans le sol (bactéries, champignons, animaux) à contribuer à la nutrition végétale. 

Un autre exemple de l’importance de cet aspect biologique de la vie du sol : des champignons appelés mycorhizes. Ils vivent au contact des plantes au niveau de leurs racines. Leurs longs filaments agissent en quelque sorte comme un prolongement des racines et favorisent l’absorption des éléments nutritifs et de l’eau. La plante fournit quand à elle des sucres et des lipides aux mycorhizes.

Plus ces organismes seront présents dans notre sol, plus celui-ci sera vivant et fertile !


La fertilité chimique correspond à l'abondance en proportions suffisantes des nutriments indispensables : azote, phosphore, potassium pour les plus (tristement) connus, mais aussi magnésium, bore ou encore calcium, se concentrer sur les 3 premiers ayant mené l'agriculture où elle en est aujourd'hui… Afin de rendre disponible tous ces nutriments à la plante, il est nécessaire de les apporter sous forme de compost, fumiers, engrais verts, broyats de végétaux… chaque type de matière organique ayant une composition propre et un rapport C/N différent, les combiner et les diversifier est la clé d'un sol équilibré !

Et un petit schéma afin de mieux se représenter le processus de transformation de la matière organique ou humification :

Ce petit article effleure quelques aspects de la structure et de la vie du sol, la discipline qui étudie cela s’appelle l’agrologie. Il s’agit ici d’une petite introduction, pour mieux s’imaginer ce qui se passe dans le sol de nos jardins.. !

Article rédigé par le super adhérent Stéphane Crivellaro